Atteint en 2016 par la maladie de Charcot, un ancien motocycliste de la Gendarmerie lutte avec ténacité contre les effets de ce mal incurable. David Ledun, 50 ans, raconte son combat quotidien dans un livre bouleversant et lumineux “Prisonnier de mon corps” (Editions Amphora, 140 pages, 14,50 euros).
Engagé à l’âge de 19 ans comme gendarme auxiliaire en 1991, David Ledun, sportif accompli, intègre une brigade motorisée. “Fier d’être gendarme”, il sert d’abord en Normandie, puis dans la région de Montpellier. Sa femme lui donne trois garçons, sportifs comme lui. En août 2016, coup de tonnerre pour ce sous-officier. Il est atteint par la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la terrible maladie de Charcot. Une maladie dégénérative progressive qui atteint les neurones moteurs et qui conduit à une paralysie totale. Avec une espérance de vie de trois à cinq ans.
“Très vite, nous décidons de nous battre à ses côtés”, raconte à L’Essor Simon, 25 ans. Avec sa mère Stéphanie et ses deux frères Maxime, 26 ans et Grégoire, 22 ans. En décembre 2016, David Ledun est radié de la Gendarmerie en raison de sa maladie. Celle-ci touche chaque année en France quelque 800 personnes. Actuellement, près de 7.000 Français souffrent de cette maladie incurable.
La famille Ledun regroupée autour de lui
Ses trois enfants abandonnent alors leurs activités pour revenir à Montpellier et le soutenir. Simon, qui vient de signer un engagement avec une équipe australienne professionnelle de football, résilie son contrat. David Ledun décide alors d’écrire un livre pour raconter le mal qui le frappe. Mais aussi les réactions de sa famille, de ses proches, de ses amis et de ses anciens collègues. Simon participe à des marathons pour faire connaître la maladie de Charcot. Il fonde alors l’association Espoir SLA. Les trois frères créent ensuite Espoir Shop, une entreprise qui commercialise des vêtements sportifs et civils. Elle compte déjà six collections et 400 références!
Sept mois pour écrire son livre, lettre par lettre
David Ledun mettra sept mois pour écrire son livre. Lettre par lettre. Un détecteur, installé sur son ordinateur, reconnait les mouvements de sa rétine, pour les transformer en lettre. En même temps, la famille l’accompagne dans un grand voyage aux Etats-Unis. Il rêvait de parcourir la mythique route 66, entre Chicago et Santa Monica, au guidon d’une Harley-Davidson. Rêve qui se réalise en septembre 2017, avec sa famille, dans un 4X4 aménagé pour accueillir son fauteuil médicalisé.

Dans “Prisonnier de mon corps”, David raconte aussi les ravages progressifs de la maladie et sa vie quotidienne sans pathos ni misérabilisme. Et aussi les séjours à l’hôpital, les relations avec l’administration et les assurances.
“On m’avait donné trois à cinq ans de vie, écrit-il à la fin de son livre, j’en suis à quatre”. David Ledun se prépare à travailler sur un projet de film à partir de son livre. Toujours avec l’idée de “transmettre un peu de la force et de la joie qui m’habite”.
PMG
J ai perdu ma maman de cette maladie il y a 16 ans cela a était très difficile pour toute la famille .je vous souhaite beaucoup de courage . cordialement
Témoignage bouleversant de ce gendarme….. je vais acheter son livre
Soutien et courage.
Un courage exemplaire au sein d’une famille exemplaire.
Force a toi camarade.