La famille de Hakim Benladghem, Français d’origine algérienne abattu par la Police mardi sur une autoroute belge et soupçonné d’intentions terroristes, a décidé de se constituer partie civile dans l’enquête sur les circonstances de sa mort, a indiqué samedi une avocate de Nancy, sa ville natale, Me Liliane Glock.
Son frère et sa soeur, qui ont pris cette initiative, vivent toujours à Nancy. “Une enquête pour meurtre a été ouverte à Tournai afin de déterminer les conditions qui ont amené à la mort de M. Benladghem. Mes clients se sont donc constitués partie civile”, a déclaré Me Glock. “La famille a besoin de comprendre. Elle trouve étranges les conditions dans lesquelles Hakim a été abattu car la version officielle ne semble pas coïncider avec les témoignages de personnes présentes”, selon Me Glock. “Il n’y a pour l’instant aucune certitude, autant au sujet de son appartenance à la mouvance terroriste que concernant son implication dans un braquage. Les personnes soupçonnées d’y avoir participé l’ont désigné comme commanditaire et sont actuellement libres. Cela pose question”, a-t-elle souligné.
L’avocate a dénoncé le rapprochement fait par certains avec la mouvance terroriste, appelant à “faire la part des choses” à ce sujet. Hakim Benladghem, 39 ans, a été abattu par la Police belge mardi sur une autoroute au terme d’une course poursuite et d’une fusillade.
L’homme, “connu dans le milieu du grand banditisme à Bruxelles”, aurait été soupçonné par les enquêteurs d’intentions terroristes, sans pour autant faire partie d’un réseau.