François Hollande s’est livré vendredi à Nîmes à une opération séduction auprès de la police dont il a assuré comprendre les
“légitimes revendications”, poursuivant une intense tournée pré-électorale à travers les provinces françaises.
“Je sais que depuis plusieurs semaines des policiers expriment leur malaise face aux violences dont ils peuvent être la cible”, a déclaré le chef de l’Etat lors d’une cérémonie de sortie d’école de quelques 850 élèves gardiens

de la paix.
“J’entends comme le ministre (de l’Intérieur Bernard Cazeneuve), comme le Premier ministre (Manuel Valls) leurs légitimes revendications”, a-t-il enchaîné, assurant “mesurer les exigences attachées” aux métiers de policiers et gendarmes et leur exprimant la “gratitude” de la République.
Quelque 200 policiers ont encore manifesté jeudi soir à Paris, entre la place de la Concorde et l’Arc de Triomphe, pour exprimer leur “colère”, plus d’un mois après le début d’un mouvement de grogne.
A l’approche de son éventuelle déclaration de candidature qui interviendra au plus tard le 15 décembre, François Hollande s’est attaché aussi à valoriser le bilan sécuritaire de l’exécutif.
Le président Hollande a ainsi opposé les recrutements effectués depuis 2012 dans les forces de l’ordre à la réduction des effectifs sous le quinquennat précédent, intervenue selon lui, “au nom d’une conception purement comptable”.
AFP