La Gendarmerie lance sa plus grosse expérience de caserne nouvelle génération, voulue ouverte sur la ville et non plus “repliée sur elle-même”, à Sathonay-Camp, petite commune près de Lyon, qui accueille 1.500 nouveaux habitants, des militaires et leurs familles.
Sur 17 hectares, le nouvel établissement, pôle régional de la Gendarmerie, se veut novateur en étant “ouvert” et en permettant “les échanges” avec l’environnement. Il demeure des grilles autour des habitations et des locaux professionnels, sécurité oblige. Mais les équipements sportifs, comme le gymnase et le terrain de basket, ont vocation à être utilisés tant par les gendarmes que par les 4.300 habitants de Sathonay-Camp.
“Ne pas isoler les deux mondes”
“Il ne fallait pas recréer un camp militaire dans la ville qui aurait isolé les deux mondes”, souligne le maire divers droite, Pierre Abadie, qui doit agrandir certains équipements publics, dont les écoles, pour accompagner l’installation de ces 1.500 nouveaux habitants dans sa paisible commune.
A Sathonay-Camp, outre l’état-major de la région, s’installeront plusieurs unités opérationnelles, dont trois de gendarmes mobiles. Environ 600 personnes y travailleront. Avec une armurerie, une station-service, un centre médico-social et l’incontournable mess, offrant 300 couverts, 24 chambres pour les militaires de passage et un salon de coiffure, tout a néanmoins été prévu pour pouvoir vivre en autonomie.
Le coût de l’opération s’élève à 160 millions d’euros. Dans le cadre d’un partenariat public-privé, le plus important jamais conclu concernant la Gendarmerie, le groupe français GCC, avec 250 sous-traitants, a financé et édifié la nouvelle caserne en deux ans et demi. GCC l’entretiendra aussi durant trente ans, moyennant un loyer annuel de 12,7 millions d’euros réglé par l’Etat.