Le procès d’un automobiliste qui avait fauché, sous l’emprise de la drogue, un gendarme en juillet 2010, s’est ouvert le 17 juin devant les assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer. “Il n’y a pas d’intention de la part de mon client quand il a pris son véhicule ce matin-là d’aller écraser un gendarme”, a indiqué juste avant l’audience l’avocat du conducteur Me Kouamé Koffi, qui parle d'”un accident”, “de faits involontaires aux conséquences dramatiques”.
Jimmy Van Mullem comparaît pour “homicide volontaire sur un militaire de la Gendarmerie nationale”. Deux autres hommes sont accusés de l’avoir aidé à tenter de faire disparaître le véhicule impliqué dans l’accident. Handicapé par des difficultés d’élocution, Jimmy Van Mullem ne s’est pas exprimé à l’ouverture du procès, confirmant seulement son identité.
Au premier rang dans la salle se trouvaient la veuve du gendarme Sylvie Tapella et ses deux fils, très émus. “Je n’attends pas de réponse, mais qu’on puisse exprimer notre souffrance et que tout le monde sache ce qu’on a vécu”, a-t-elle déclaré quelques minutes avant l’ouverture du procès.
Trois ans après l’accident, Mme Tapella apparaissait marquée. Elle a observé que la prévention routière était “quasiment une vocation” pour son mari. “Cela a été extrêmement difficile, la reconstruction d’ailleurs est toujours difficile”, a-t-elle confié.
Les trois accusés, qui habitaient le même logement, étaient des consommateurs réguliers de drogue. Jimmy Van Mullem conduisait sous l’emprise d’amphétamines au moment du drame, et n’avait plus de permis ni d’assurance. Il avait déjà été condamné pour excès de vitesse.
(D’après AFP)