Les gendarmes de la Haute-Garonne ont noué un partenariat inédit avec la chaîne de restauration rapide McDonald’s pour sensibiliser les jeunes aux dangers de l’internet. Cette mission inédite va se prolonger toute la semaine dans les différents McDo’ de Toulouse et sa région. Les militaires profiteront de ces rencontres avec la jeunesse pour mener une opération d’information et de recrutement dans la Gendarmerie.
A partir de mercredi et pendant une semaine, les gendarmes se rendront chaque jour dans un McDo’ différent de Toulouse et sa région pour informer les jeunes sur les risques numériques, a expliqué le lieutenant-colonel Marc-Alain Othenin-Girard, commandant en second en Haute-Garonne.
Des gendarmes en uniforme vont informer les jeunes “sur les risques liés à la publication de photos qui pourraient être pénalisantes pour eux à l’avenir”, auprès de futurs employeurs par exemple, dit l’adjudant-chef Jean-Marc Alazet, commandant de la brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) du département. Ils leur expliqueront “les risques qu’ils encourent à publier des photos sans l’aval des propriétaires de l’image” ou à insulter autrui sur les réseaux sociaux, a-t-il ajouté.
Faire preuve de pragmatisme
Les gendarmes distribueront aussi des questionnaires destinés à susciter le dialogue.
La BVDJ a une mission de prévention en milieu scolaire. “On est souvent face à des jeunes qui ont insulté”, par exemple les enseignants, “ou ont été insultés”, dit l’adjudant-chef. “On attire leur attention sur les peines qu’ils encourent et sur la responsabilité pénale des mineurs à partir de 13 ans”. Les gendarmes espèrent toucher le public qu’ils connaissent déjà via leurs missions dans les écoles, mais aussi les parents et les mineurs déscolarisés, “un public qu’on n’a pas l’habitude d’avoir et qui ne va pas s’enfuir à notre vue” car “on est dans un autre cadre”, dit-il.
La collaboration entre la Gendarmerie nationale et un grand groupe américain de restauration rapide peut paraître “étrange”, reconnaît l’adjudant-chef Alazet. Les gendarmes entendent ainsi faire preuve de pragmatisme pour aller à la rencontre d’un public de 14 à 25 ans.
(D’après AFP)