Le mineur qui a mortellement heurté l’adjudant David Lannes à Salles en Gironde dimanche dernier et qui a été laissé en liberté avec une mise en examen portant sur une qualification correctionnelle et non criminelle comme l’avait requis le parquet pourrait bien voir son avenir judiciaire s’assombrir.
Le parquet de Bordeaux a en effet indiqué, mercredi, avoir interjeté appel du placement sous contrôle judiciaire de ce “sauvageon” âgé de 15 ans et qui avait refusé de s’arrêter lors d’un contrôle. . L’adolescent, qui était au guidon d’un cyclomoteur “gonflé” à 88 cm3 , est mis en examen pour homicide involontaire aggravé. Le journal Sud Ouest.
Sur les réseaux sociaux, cette décision de ne pas retenir une qualification criminelle a suscité énormément de réactions de la part des internautes et notamment de gendarmes et anciens gendarmes.
“Cet appel sera prochainement examiné par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux et a pour objectif, pour le parquet, que le contrôle judiciaire du mineur soit renforcé”, a précisé le parquet dans un communiqué.
À ce stade, le contrôle judiciaire interdit au mineur mis en cause de conduire un véhicule terrestre à moteur et l’oblige à suivre un enseignement, à se soumettre à des soins et à répondre aux convocations de la protection judiciaire de la jeunesse.
Le ministère public, qui avait formulé des réquisitions visant à retenir une qualification criminelle et à placer en détention provisoire l’adolescent, n’avait pas été suivi.
Hommage samedi
Un hommage sera rendu à l’adjudant David Lannes, 46 ans, marié et père de trois enfants.
Les honneurs militaires lui seront rendus samedi à 11 heures à la caserne Battesti à Mérignac.
La cérémonie sera présidée par le général d’armée Richard Lizurey, directeur général.
Une cérémonie religieuse sera célébrée à 9 heures en l’église Saint-Augustin à Bordeaux par Monseigneur Antoine de Romanet, évêque aux Armées françaises.
L’association Gendarmes et citoyens “outrée”
L’APNM Gendarmes et Citoyens “souligne le soutien du parquet aux gendarmes et se félicite qu’il ait fait appel de l’ordonnance du juge”. Se disant “surpris de la requalification des faits” et estimant “que le contrôle judiciaire est assorti de mesures légères”, le chef Thierry Guerrero, président, est, “comme de nombreux gendarmes”, “outré par le fait que le mineur n’ait pas été placé en centre fermé” .
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