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L’adolescent de 15 ans avait été mis en examen mais laissé libre sous contrôle judiciaire pour avoir percuté et tué un gendarme en Gironde le dimanche 4 février dernier.
Le corps du jeune et celui de son père ont été retrouvés par un promeneur ce matin vers 8h30 dans un bois près de la commune de Salles où s’était déroulé le drame du 4 février. L’information a été publiée sur le fil Tweeter du journal Sud-Ouest et confirmée par une source proche de l’enquête dans une alerte AFP.
Le père et le fils auraient laissé une lettre faisant état de leurs intentions suicidaires hier soir et seraient partis en voiture en emportant le fusil appartenant au père de famille. Les enquêteurs privilégient cette piste du suicide, sans que l’on en connaisse encore les circonstances. Le parquet doit communiquer dans la journée.
La voiture et le fusil retrouvés
“Les premières investigations ont d’ores et déjà permis d’établir qu’il s’agit du corps d’un mineur mis récemment en examen et placé sous contrôle judiciaire et de celui de son père“, a détaillé le parquet dans un communiqué. “Le véhicule appartenant à ce dernier a été retrouvé à proximité immédiate du lieu de découverte des corps. Leur disparition avait été signalée hier 19 février par un proche, à la brigade de gendarmerie de Biganos. Un fusil a également été retrouvé sur place“, ajoute-t-il.
La brigade des recherches d’Arcachon chargée de l’enquête
Dans un communiqué, le procureur de la République a indiqué que l’enquête et les premières investigations ont été confiés aux gendarmes de la brigade des recherches d’Arcachon. “Elles permettront, en lien avec le médecin légiste également présent sur les lieux de déterminer les circonstances exactes de leur décès.” Les gendarmes devront déterminer s’il s’agit d’un homicide suivi d’un suicide.
Gendarme mortellement fauché en Gironde : l’adolescent mis en cause et son père retrouvés morts https://t.co/rlHWv7SR5l pic.twitter.com/IWyR9uCpFD
— Sud Ouest Bordeaux (@SO_Bordeaux) 20 février 2018
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Le dimanche 4 février, l’adolescent pilotait une moto de cross lorsqu’il avait percuté dans l’après-midi l’adjudant David Lannes de la brigade de Belin-Beliet, lors d’un contrôle de vitesse sur un chemin départemental non loin de chez lui. Propriétaire de cette moto depuis décembre 2017, il avait reconnu “avoir vu le gendarme lui demander de s’arrêter pour le contrôler, ne pas avoir obtempéré ni tenté de l’éviter“, avait précisé le procureur adjoint Gérard Aldigé.
“Il a par ailleurs admis avoir acquis ce cyclomoteur en sachant que sa cylindrée avait été augmentée à environ 88 cm3. Son véhicule n’était pas homologué pour circuler sur la voie publique“, avait ajouté le magistrat. Grièvement blessé, le gendarme, âgé de 46 ans et père de trois enfants, était mort le lendemain.
Le 6 février, l’adolescent avait été mis en examen pour “homicide involontaire aggravé“, risquant une peine de 7 ans de prison, et placé sous contrôle judiciaire. La chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Bordeaux devait examiner ce mardi l’appel du parquet qui souhaitait son placement en détention.
Une cérémonie d’hommage, au cours de laquelle l’adjudant Lannes avait été promu major à titre posthume, avait eu lieu le 10 février en présence du général d’armée Richard Lizurey, directeur général de la Gendarmerie.
Avec AFP