Dans un communiqué daté du 27 octobre, le général Denis Favier, directeur de la Gendarmerie nationale, a évoqué le contexte dans lequel s’est déroulé le drame qui a coûté la vie à Rémi Fraisse. ” Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, sur le site de Sivens, les gendarmes ont été pris à partie par des individus violents, pour certains cagoulés, qui les ont attaqués à coup de cocktails molotov, d’engins explosifs et de projectiles. C’est dans ce contexte de violences que le corps d’un jeune homme a été découvert.”
Le DGGN a rappelé qu’une enquête était en cours afin de déterminer les circonstances exactes du décès et qu’il fallait se garder de conclusions hâtives. “Dans le cadre des investigations actuellement menées, aucune hypothèse n’est privilégiée. Je considère donc que les militaires de la Gendarmerie ne sauraient être mis en cause sur la seule base de témoignages, parfois anonymes, présentés par certains médias.”
A l’instar du ministre de l’Intérieur, le général Favier a condamné les violences commises et appelé à un retour au calme “notamment pour que l’enquête puisse faire toute la lumière sur cette affaire.”
L’enquête de l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale
Suite au décès de Rémi Fraisse à Sivens, l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale va apporter son concours pour une mission d’étude et audit conjointe en collaboration avec l’Inspection générale de la Police Nationale (IGPN) sur “l’emploi des grenades au maintien de l’ordre”. Elle conduira également une enquête administrative sur le déroulement des événements avant et lors du drame. Enfin, elle mènera une enquête judiciaire, en lien avec la Section de recherches de Toulouse, sur les causes et circonstances de la mort.