L’affaire a fait du bruit à Mayotte. Un policier de Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) qui prétendait s’être fait voler son arme par trois cambrioleurs cagoulés a été condamné dans le cadre d’une procédure de “plaider coupable” à douze mois de prison avec sursis pour “dénonciation de crimes imaginaires.”
Cette peine a été assortie de 3 ans d’interdiction d’exercer une fonction publique et interdiction de port d’une arme soumise à autorisation.
Ses affabulations n’ont pas résisté à l’enquête des gendarmes de la section de recherches qui ont établi qu’il avait été victime du vol de son arme dans un tout autre contexte.
Ce policier, sans aucun antécédent et après vingt-cinq ans de service avait soutenu qu’il a été attaqué par trois individus au siège de la DGSI qui l’aurait bâillonné et attaché à un évier, avant de sectionner les câbles de vidéosurveillance pour s’emparer d’une mallette comprenant de nombreuses armes et munitions.
🇫🇷 Mayotte : Le policier de la DGSI condamné à un an de prison avec sursis pour la mise en scène du vol de son arme. https://t.co/wsGYjxkurv
— Actu17 (@Actu17) July 11, 2018
Très rapidement, les enquêteurs vont constater l’incohérence des faits du témoignage de l’homme. Mayotte 1ere rapporte que lors d’un point de presse avec le patron de la section de recherches de Mayotte, le lieutenant-colonel Jean-Jacques Quinet, le procureur Camille Mansioni a livré les conclusions de l’enquête. : “au terme des investigations complémentaires, il a fini par reconnaître qu’en réalité, il a été lui-même victime du vol de son arme de service samedi et se trouvant en difficulté par rapport à ce fait, il aurait inventé ce scénario de cambriolage qu’il a livré aux enquêteurs”.
M.C.