Poursuivant leur guéguerre contre la Gendarmerie, deux syndicats d’officiers de Police (SCSI-CFDT et Synergie-officiers) ont ouvert un nouveau front, début octobre. Ils veulent à tout prix que les futurs grades de commandant divisionnaire et de commandant divisionnaire à l’emploi fonctionnel puissent prétendre au port des cinq galons de lieutenant-colonel et de colonel, tout comme les gendarmes (voir sur le site de « L’Essor »). Ainsi, un commandant divisionnaire dirigeant une quinzaine de policiers pourrait porter les cinq galons panachés comme un lieutenant-colonel commandant un groupement de 500 gendarmes !
Très rapidement, la Direction de la Gendarmerie a réagi sur le site interne Gendcom, en qualifiant la demande des deux syndicats – qui représentent 94 % du corps de commandement et d’encadrement de la Police – de « surenchère inappropriée, susceptible d’avoir des conséquences néfastes ».
Du coup, Synergie-officiers a sorti, le 17 octobre, l’artillerie lourde, parlant « d’une honteuse campagne de pression médiatique […] révélatrice d’un état d’esprit rétrograde d’une minorité à l’égard de la Police ». Le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure CFDT (SCSI-CFDT, majoritaire) a assuré que la réaction de la DGGN « contrevient au code militaire, au devoir d’impartialité, de réserve, et remet en cause l’autorité du ministre ». Pas moins !
Cette guéguerre menée par des syndicats de la Police serait risible s’il n’y avait pas de dossiers plus urgents. Comme celui des moyens de protection des policiers face à des agressions de plus en plus violentes. Un thème qui a mobilisé des centaines de policiers dans la nuit du 17 au 18 octobre sur les Champs-Elysées, où ils ont manifesté dans leurs voitures officielles, gyrophares allumés.
Et ce, à l’insu des syndicats de police !
Pierre-Marie Giraud, rédacteur en chef