Le directeur général de la Gendarmerie, Christian Rodriguez, a décidé de saisir la justice après qu’un gendarme noir a été conspué et traité de “vendu” par des manifestants protestant contre les violences policières à Paris, le week-end des 6 et 7 juin 2020.
Une décision qui survient en pleine polémique sur des accusations de racisme et de violences de la part des forces de l’ordre. Dans une vidéo diffusée dans la chronique “Le Moment de vérité” de l’émission Quotidien, sur TMC, on entend une manifestante interpeller un gendarme mobile de couleur. “Tu devrais avoir honte de te ramener ici! Vendu! Sale vendu!”, crie-t-elle. Le militaire invectivé, quant à lui, reste impassible derrière son bouclier. Des images tournées le week-end dernier. Un rassemblement sur le Champ de Mars avait suivi un parcours contre les violences policières dans les rues de Paris.
Selon l’AFP, le DGGN a décidé de saisir la justice en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale. Cet article impose à “toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit”, “d’en donner avis sans délai au procureur de la République”. Objectif de la démarche du directeur de la Gendarmerie: l’ouverture d’une enquête.
Jugeant inacceptables les propos racistes prononcés à l’encontre d’un #gendarme,
Refusant qu’on puisse suggérer l’idée qu’une personne de couleur ne peut pas embrasser la vocation du service et de la protection de la population
Le #DGGN saisit la justice dans un
article 40— Porte-parole de la Gendarmerie Nationale (@PorteparoleGN) June 10, 2020
La justice également saisie par le préfet de police de Paris
Les faits ne sont pas inédits. Quelques jours plus tôt, une autre vidéo montrait déjà des manifestants s’en prendre à un policier de la Préfecture de Police de Paris. Les faits, similaires, se déroulaient alors devant le palais de justice de Paris. Le préfet Didier Lallement avait également saisi l’autorité judiciaire. Le policier avait quant à lui déposé plainte.
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La mort aux États-Unis de George Floyd lors d’une arrestation a ravivé en France la controverse sur le décès en 2016 d’Adama Traoré après une interpellation par des gendarmes, ainsi que les accusations de violences et de racisme contre les forces de l’ordre.
On ne peut pas tolérer qu’un fonctionnaire de n’importe quelle Administration française ( ou service public) puisse avoir un comportement ou tenir des propos indignes envers une autre personne, en public ou en privé. Sans stigmatiser ou jeter l’opprobre sur une catégorie de personnels, ce fait est courant et bien réel de nos jours. Les propos ne sont jamais reconnus évidemment ni dénoncés Les collègues par solidarité se taisent très souvent. Ce type de conduite est cependant très rarement usité dans les rangs de la Gendarmerie.
Sans l’excuser on peut le justifier par les conditions dans lesquelles s’exécutent certaines missions.
Je crois hélas que dans la police principalement il faudra repenser et adapter l’instruction des jeunes recrues, leur rappeler les règles obligatoires de conduite de paroles, imposer des attitudes et des comportements stricts.
Il est encore trop souvent admis dans les équipages de se moquer ouvertement de dénigrer par des paroles tendancieuses, des gestes, un simple contrevenant.
Les règles essentielles primordiales de politesse ne sont plus couramment d’usage par certains fonctionnaires ou dans les Administrations…c’est un fait évident.