Jugé ce lundi, un homme de 22 ans au casier judiciaire bien rempli a été condamné à deux ans de prison ferme en comparution immédiate pour des tirs de mortiers d’artifice sur la caserne de gendarmes mobiles du Havre, le 24 décembre 2020. En outre, le prévenu s’est vu révoquer un sursis avec mise à l’épreuve de quatre mois pour des faits de rodéos datant du mois d’octobre 2020.
Le 24 décembre, la caserne du quartier Caucriauville était visée par au moins deux tirs de mortiers d’artifice lancé depuis un véhicule avec trois hommes à l’intérieur. Au même moment, un gendarme en civil sortait de la caserne en voiture avec son épouse. Ce dernier à porté plainte. Accompagné d’un collègue, il était présent à l’audience, en uniforme. D’après France Bleu, sa femme encore choquée n’a pas souhaité y assister.
Il nie avoir tiré des mortiers d’artifice
A la barre, le prévenu nie toute implication et charge ses deux passagers. Deux jeunes de ses relations qu’il avait pris en stop un peu plus tôt. Simple chauffeur dans cette affaire, il affirme qu’il ignorait tout de leurs intentions. Des explications qui laissent de marbre le procureur de la République au regard notamment de ses antécédents judiciaires. De fait, le jeune homme compte déjà cinq condamnations pour violences et délits routiers. De plus, ses manques de rigueur dans son suivi judiciaire sont nombreux.
Pour l’avocat des parties civiles “Monsieur B. est un véritable manipulateur, il connaît très bien les procédures judiciaires. Il a même fait de la provocation ce 24 décembre en faisant des doigts d’honneur au gendarme“. Il rappelle également la gravité des faits, soulignant le danger que représentait des tirs de mortiers d’artifice sur une caserne ou vivent plus de 120 familles avec enfants.
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L’avocat a donc convaincu la Cour, l’homme écopant de deux ans de prison dans ce dossier. Il a dix jours pour faire appel. Les deux autres occupants du véhicule n’ont pas été identifiés à ce stade “mais l’enquête se poursuit”, selon le parquet.