Un millier d’hommes, répartis entre un GIGN central et 14 détachements en métropole et outre-mer. Le tout sous le commandement opérationnel et organique du général de brigade Ghislain Réty. Voilà le nouveau visage que l’unité d’élite présentera d’ici au printemps 2021. Le GIGN deviendra ainsi une unité d’intervention unique en Europe par ses effectifs et ses missions.
Le directeur général de la gendarmerie Christian Rodriguez a annoncé cette réorganisation mardi 05 octobre 2020, lors de la prise de commandement du général Réty. Une réorganisation dévoilée par L’Essor il y a déjà plusieurs mois.
Un groupe de travail et plusieurs rapports ont finalement permis de boucler cette réorganisation. Ainsi, depuis sa création en 1974, les effectifs du GIGN sont-ils passés de 18 gendarmes à près de 400 en 2007 pour atteindre un millier en 2021.

Les antennes deviennent des détachements
Actuellement, les six antennes (AGIGN) de métropole (Toulouse, Orange, Dijon, Nantes, Reims, Tours) dépendent des régions concernées. Une septième antenne (Caen) est en cours de création. Les sept AGIGN prendront alors le nom de détachements. De même que les sept AGIGN actuelles d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Mayotte).
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Une branche “gestion” sera créée au printemps pour assurer la gouvernance quotidienne de ce millier d’hommes et de femmes. Seules différences entre le GIGN central et les 14 détachements: la sélection et la formation. Près d’un an pour les gendarmes du GIGN central contre huit semaines pour ceux des détachements.
Les missions du haut du spectre
Le GIGN central gardera les missions du haut du spectre: interventions sur des aéronefs et des navires, dans des prises d’otages de masse, en milieux NRBC, grand banditisme,… Les détachements traiteront, eux, les autres prises d’otages, les forcenés, etc.
Mais il y aura du travail pour tout le monde. Ainsi en 2019, les gendarmes de Satory sont intervenus près de 350 fois, tandis que ceux des 13 antennes sortaient à plus de 450 reprises.
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Lors de la cérémonie de mardi à la caserne Pasquier, neuf décorations ont été décernées par le général Rodriguez. Une de l’ordre national du Mérite, une médaille militaire et sept citations. Avec le masque pour les officiers venus de l’extérieur, Covid-19 oblige, et le tour de cou porté haut pour les personnels du groupe, anonymat oblige.
Brillant officier de gendarmerie
Le nouveau commandant du GIGN, en place depuis le 1er août, va donc assurer la transition du groupe vers sa nouvelle organisation. Une unité qu’il ne méconnait pas, bien au contraire, puisqu’il y a en effet été affecté à deux reprises précédemment. Il a d’autre part coché toutes les cases d’un brillant officier de Gendarmerie: Saint-Cyr, EOGN, Ecole de guerre, Centre des hautes études militaires, commandements en région et en administration centrale. Avant de prendre commandement du GIGN, le général Réty avait géré le versant Covid au centre des opérations de la Gendarmerie.
PMG
ce foulard tube préserve l’anonymat des professionnels. persistent-ils après la situation covid?
Va t’on mettre les antennes au même niveau de formation que le GIGN historique dans l’avenir (stages divers ;brevet para etc etc)
En ce moment, chacun se pousse du col et cherche à mordre sur le périmètre du voisin:
https://lemamouth.blogspot.com/2020/10/les-fs-terre-en-conclave.html
Ça fait vendre, mais il serait temps de siffler la fin de la récré.
https://www.lopinion.fr/edition/autres/operations-exterieures-general-gomart-conteste-legitimite-dgse-224757
On doit pouvoir regretter que le chiffre des interventions réalisées ne permette pas d’accéder à une vision diversifiée de leur domaine et donc un réel comparatif entre celles du haut du spectre et les autres.
Un haut du spectre situé à 350 interventions par an soit 29 / mois pour le GIGN sans que ce volume ne ressorte dans la communication médiatique.
450 interventions pour 13 antennes soit 01 / mois par unité, indiquerait peut être une disproportion d’activités entre elles.
En effet, il se susurrerait que deux d’entre les pionnières réaliseraient de 1 et 3 interventions suivant les semaines.
La confirmation de ce propos connu ”Les statistiques, c’est comme les minijupes : ça donne des idées, mais ça cache l’essentiel.”