Détection, identification, neutralisation : trois systèmes anti-drones seront présentés vendredi en action sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, deux ans après le survol de dizaines de lieux sensibles en France.
Tour Eiffel, Elysée, ambassade américaine, centrales nucléaires, sites militaires : durant l’automne et l’hiver 2014-2015, des drones avaient survolé en toute impunité une soixantaine de lieux sensibles ou des Opérateurs d’importance vitale (OIV) sans que leurs pilotes ne soient identifiés.
Cette vague de survols, dans le contexte des attentats, avait provoqué deux ripostes : une loi, celle du 24 octobre 2016, durcissant la législation des drones civils ; un appel d’offres, lancé en urgence fin décembre 2014, par l’Agence nationale de la recherche (ANR) pour la mise au point de démonstrateurs permettant la détection, voire la neutralisation de drones aériens.
L’appel d’offres, financé par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité national (SGDSN, service du Premier ministre) a abouti à la sélection et au financement de trois projets mis au point par des groupements d’industriels, de laboratoires publics et privés et d’opérateurs
Les trois projets présentés vendredi à Villacoublay sont baptisés « Angelas », « Boreades » et « SPID ».