Une peine de trois mois avec sursis a été requise contre un gendarme du PSIG de Chantilly (Oise). Il était jugé ce lundi pour “homicide involontaire”. Au volant d’un véhicule de Gendarmerie, il avait mortellement heurté près de Gouvieux un cycliste en 2016. Le jugement a été mis en délibéré au 30 octobre.
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A l’audience, dont Le Courrier Picard rend compte, l’usage du gyrophare et la réalité de l’urgence ont été au coeur des débats. Selon des témoins, il n’était pas en fonction, ce qu’a démenti le gendarme. Quant à l’urgence, les deux passagers du militaire ont estimé qu’il y en avait pas.
Le cycliste était ivre
Le procureur a estimé qu’il y avait dans cette affaire “deux responsables “. Le gendarme et le cycliste, qui avait 2,81 grammes d’alcool dans le sang ce soir-là. Et qui était vêtu en foncé, pantalon noir et tee-shirt bleu nuit. De surcroît, il ne portait aucun accessoire réfléchissant a précisé lé magistrat.
“La victime n’avait aucune obligation d’emprunter la piste cyclable mais vu l’heure tardive et l’absence d’éclairage, il avait l’obligation de revêtir un vêtement ou du matériel réfléchissant. Il était, de plus, fortement alcoolisé. Cela interroge sur sa vigilance”, a souligné le représentant du ministère public.
Celle-ci, représentée par Justine Devred, bâtonnier, a dénoncé “l’écartement des témoins de la scène de l’accident par les gendarmes”. L’avocate a estimé que “cet accident n’aurait pas dû avoir lieu car le cycliste était à vélo, dans le bon sens de la circulation et il y avait une ligne blanche” .