Suicides, maintien de l’ordre, succession à la tête de la Gendarmerie… Les dossiers majeurs de l’année se dessinent. Tour d’horizon des chantiers qui attendent les gendarmes.
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Les suicides
Avec 33 suicides, 2018 a été une année noire pour les gendarmes, la pire depuis au moins 2011, date du dernier bilan social de la Gendarmerie auquel nous avons eu accès. Ce jeudi 10 janvier, lors de la cérémonie des vœux de l’Arme aux Invalides, le patron des gendarmes salue leur mémoire. “Je pense aux 33 militaires qui nous ont quitté volontairement car ils n’ont pas trouvé d’autre solution”, déclare le général d’armée.
Pour faire face à cette crise, l’Arme avait organisé une journée de travail consacrée aux risques psycho-sociaux à la mi-novembre 2018. Ce sujet devrait rester au cœur des préoccupations du commandement et des associations professionnelles dans les mois à venir.
Le maintien de l’ordre
Qualifiée “d’exceptionnelle” par Richard Lizurey, la mobilisation des gendarmes dans la crise des Gilets jaunes, s’installe dans la durée. “Nous avons mobilisé des effectifs jamais atteints“, commente-t-il. Plus tôt dans l’année, l’opération de Notre-Dame-des-Landes avait entraîné le déploiement de 2.500 gendarmes départementaux et mobiles, des véhicules blindés à roues de la Gendarmerie, des drones et des hélicoptères.
Alors que son centenaire approche, la gendarmerie mobile, vieille dame née officiellement en 1921, a de nouveau prouvé au pouvoir qu’elle était indispensable. Au risque d’un épuisement des forces. “Il y a eu 106 escadrons de Gendarmerie mobilisés sur certains actes des Gilets jaunes, c’est du jamais vu, alors qu’on dit qu’à 65, c’est la surchauffe“, commente Ludovic Lacipière, membre de l’association professionnelle Gendarmes et citoyens. 2019 accordera-t-elle un répit à des escadrons fortement engagés ?
Succession
Atteint par la limite d’âge, Richard Lizurey a été prolongé dans ses fonctions cet automne. L’Institution réfléchit cependant déjà au passage de témoin du patron des gendarmes. Selon nos informations, en interne le major-général Christian Rodriguez ferait figure de candidat idéal pour succéder en cours d’année à Richard Lizurey. La décision appartient évidemment à l’Elysée.
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Social
A la mi-décembre, sous pression face à la grogne policière, Christophe Castaner a accordé un coup de pouce social aux fonctionnaires de police. Le ministre de l’Intérieur a confirmé que les augmentations promises concerneraient également les gendarmes. Le décret et l’arrêté interministériel sont en cours de signatures, précise-t-il ce 10 janvier. Mais, comme pour les policiers, elles devront s’accompagner “de réformes structurelles pour gagner en efficacité et dégager des marges de manœuvre pour améliorer la sécurité des Français”, ajoute Christophe Castaner. Si ce sujet est beaucoup moins explosif que dans la Police, à la peine avec le dossier des heures supplémentaires, il va mobiliser cependant l’attention des associations professionnelles.
Mémoire
En 2019, ce sera le centenaire de l’école des officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN). C’est également l’anniversaire des dix ans du rattachement de la Gendarmerie au ministère de l’Intérieur (lire notre dossier dans l’édition de janvier de notre magazine). L’Arme prévoit enfin d’organiser en avril un séminaire sur la mise en place de la concertation, il y a près de trente ans.
Gabriel Thierry
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Bonjour Monsieur
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Bien cordialement
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Je lis dans le N° 525 que l’engagement des gendarmes dans les manifestations a été de 65% contre 16% pour la police.
On parle encore moins du nombre de primes attribuées aux les gendarmes en proportion du nombre engagé !
Lorsque l’on parle de violences des forces de l’ordre les médiats ne distinguent pas (police ou gendarmerie). Il serait bon qu’ un jou quelqu’un leur explique la différence entre les deux forces.
Que fait la Porte-Parole de la gendarmerie ? N’est-ce pas son rôle de monter au créneau e d’en faire état dans les médiats !
J’apprends que notre DGGN va bientôt rejoindre le “clan des retraités”……………..nul doute qu’il y sera accueilli avec plaisir et dignité car c’est un homme de grande valeur, profondément humain (si j’en juge les éloges que l’on fait sur lui et sa façon de voir la situation de la société actuelle et son impact sur le moral de nos gendarmes, surtout les G.M).
De plus, notre Général est né un 5 Novembre (tout comme moi mais en 1944 et c’est donc un scorpion avec toutes les qualités qui se rapportent à ce signe) de surcroît, son prénom Richard est celui de mon fils aîné qui a fait une carrière dans l’armée de l’air, des coïncidences qui font que j’ai de l’estime pour cette personne.
Je lui souhaite une bonne retraite et s’il venait par hasard dans la Drôme, il serait le bienvenu au sein des diverses amicales Gendarmerie.
Jimmy 9/15