Sans réseau mobile, rien ne va plus. Pour la Gendarmerie, avec le déploiement des terminaux NeoGend (tablettes et smartphone), la qualité des télécommunications mobiles est devenue un enjeu stratégique. Pas étonnant donc d’apprendre, au détour du rapport de la mission d’information sur les enjeux de la numérisation des armées, publié ce vendredi 1er juin, que la Gendarmerie s’intéresse de près aux travaux en cours des opérateurs de télécommunications.
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Pourquoi une telle attention ? Parce que, relèvent les rapporteurs, les députés Olivier Becht (UDI, Haut-Rhin) et Thomas Gassilloud (LREM, Rhône), “un des freins à la numérisation des procédures de la Gendarmerie nationale peut tenir aux problèmes de couverture numérique du territoire”.
Un nouveau plan lancé en janvier va ainsi intéresser de près la Gendarmerie. Le gouvernement, l’Autorité de régulation des communications électronique et des postes (Arcep), et les opérateurs mobiles viennent de s’engager pour une “couverture mobile de qualité” sur 5.000 zones prioritaires. 2.000 d’entre elles concernent les zones les plus habitées, les 3.000 restantes à des zones habitées, touristiques ou de montagne.
“Si la Gendarmerie n’a pas de pouvoir d’injonction sur les opérateurs pour améliorer la couverture du territoire, elle entretient un dialogue avec eux et plaide en faveur de l’extension des zones dans lesquelles les opérateurs peuvent s’associer pour couvrir le territoire, soulignent les rapporteurs de la mission d’information sur les enjeux de la numérisation des armées. En outre, elle plaide en faveur d’une couverture de zones plus larges que les seuls centres-bourgs des zones rurales.” A charge pour les gendarmes de faire entendre leur voix sur un sujet désormais crucial.
G.T.