Un gendarme va succéder à un autre gendarme à l’Elysée. Le colonel Benoît Ferrand devrait remplacer le général Lionel Lavergne, commandant le GSPR. Ce dernier est appelé à d’autres fonctions à la suite de l’affaire Benalla.
Cette nomination est une surprise. Un policier était attendu pour prendre la direction du groupe de sécurité de la présidence de la République. Mais, le “Château” en a décidé autrement.
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Selon nos informations, le colonel Ferrand devrait d’abord effectuer un “tuilage” avec le général Lavergne. Ce dernier, mis en cause par la mission d’information du Sénat dans l’affaire Benalla, va quitter ses fonctions.
Beaucoup d’inconnus autour de la DSPR
Autre conséquence de cette affaire: la création de la direction de la sécurité du président de la République (DSPR), fusion du commandement militaire et du GSPR. Beaucoup d’inconnues entourent pour l’instant cette réforme dont on ne connaît, aujourd’hui, ni le futur chef, ni le périmètre exact. Le GSPR sera t-il conservé avec son appellation et son format actuels? Rien n’a filtré sur cette restructuration préparée dans le plus secret.
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Commandant en second de l’EPIGN et du GIGN

Commandant du groupement de gendarmerie départementale des Bouches-du-Rhône depuis le 1er août 2016, le colonel Ferrand a fait son pot de départ ce lundi soir à Marseille. Comme beaucoup de ses prédécesseurs, il est issu du GIGN. Saint-Cyrien, diplômé en histoire, moniteur parachutiste, il débute sa carrière comme commandant de peloton à l’escadron de gendarmerie mobile de Lucé (1994).
Puis, de 1995 à 2000 il est officier adjoint et commandant en second de l’Escadron Parachutiste d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (EPIGN). Il commande ensuite la compagnie de Bayonne (2000-2003). Après un passage au bureau des études générales de l’EOGN, il est suit l’école de guerre (14ème promotion du Collège interarmées de défense).
Commandant en second du GIGN
Ensuite, de 2007 à 2010, il est adjoint au chef du bureau de la lutte antiterroriste (BLAT) à la DGGN. Il intègre le GIGN en 2010 comme chargé de projet. En 2013, il est nommé chef d’état-major opérationnel de l’unité de Satory. Et un an plus tard, il en devient le commandant en second.
Il est en outre titulaire d’un diplôme d’études supérieures spécialisées sécurité et droits fondamentaux de la personne. (Université de Nice). Âgé de 50 ans, le colonel Ferrand est marié et père de trois enfants.
Le rare brevet de moniteur parachustiste !!
Ben oui…et beaucoup plus facile que celui de chuteur opérationnel, qui est en général le premier visé et que lorsque l’on ne peut l’obtenir …on se rabat sur le second 😉