La France rendra le lundi 2 décembre un hommage national aux treize militaires français tués il y a trois jours au Mali. Avec un point d’orgue, une cérémonie solennelle dans la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides à Paris.
Treize cercueils, recouverts du drapeau tricolore, seront placés sur les pavés de la cour. Ils feront face au Président de la République, les corps constitués, les frères d’armes des soldats tués et leurs familles. Il y a 36 ans, les 58 cercueils de parachutistes tués lors de l’attentat contre l’immeuble Le Drakkar à Beyrouth en octobre 1983, étaient alignés au même endroit. La mort des treize militaires français au Mali constitue le plus lourd bilan touchant des soldats français depuis l’attentat de Beyrouth.
La flamme du soldat inconnu est le symbole de notre unité. Une lumière qui dit notre profonde reconnaissance à celles et ceux qui combattent pour notre liberté.
Nous l’avons ravivée aujourd’hui, en hommage à nos treize soldats morts pour la France. pic.twitter.com/kSjEYEZnjJ— Florence Parly (@florence_parly) November 26, 2019
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Parmi les treize victimes, on compte Pierre, 29 ans, l’un des enfants de Jean-Marie Bockel, ancien ministre et sénateur centriste du Haut-Rhin. “Nous sommes infiniment tristes et fiers aussi de notre enfant”, a-t-il dit mercredi. Pierre Bockel était l’un des deux pilotes du Tigre, hélicoptère d’attaque du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau.
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Une longue enquête technique
Les corps des treize victimes vont être acheminés depuis Bamako à Paris durant le week-end. Une équipe de gendarmes de l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN) se trouve dans la capitale malienne. Ces gendarmes ont en effet ont bouclé les procédures d’identification des victimes. Quant aux boites noires du Tigre et de l’hélicoptère de manœuvre Cougar, entrés en collision lundi vers 19h40, elles ont été retrouvées. Elles seront examinées par le Bureau enquêtes et analyses défense (BEAD).
Cette enquête technique, menée parallèlement à l’enquête de commandement, promet d’être longue. En effet ces boites noires ne contiennent que des données techniques. Les appareils militaires ne sont pas équipés d’enregistreurs vocaux. Les deux hélicoptères évoluaient en formation avec un second Tigre par une nuit noire profonde. Ils appuyaient des commandos français au sol à la poursuite de terroristes de l’organisation Etat islamique au Grand Sahara.
PMG