45 experts de la Gendarmerie et de la Police ont quitté la France pour le Liban jeudi 6 août 2020. Mobilisés pour venir en aide aux autorités locales après la double explosion qui a frappé Beyrouth ce mardi 4 août 2020 en fin de journée.
Le soir même, la France se mobilise et décide d’envoyer des moyens humains et matériels pour venir en aide au Liban. Des sapeurs-sauveteurs de la Sécurité civile tout d’abord, pour procéder aux recherches et à la sécurisation dans la ville très endommagée. Mais également des experts français en identification de victimes de catastrophes. 24 experts de la Gendarmerie ont ainsi embarqué ce jeudi à bord d’un A400M de l’armée de l’Air, en direction du Liban. Leur mission? Apporter un soutien aux autorités locales en participant à l’identification des victimes de l’explosion.
#Beyrouth Un détachement #gendarmerie – @PoliceNationale s'envole à l'instant pour le #Liban.
24 gendarmes scientifiques du @GendarmeriePjgn vont apporter leur concours aux opérations d'identification des victimes de la catastrophe. pic.twitter.com/jlsF1tMOzc
— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) August 6, 2020
Lire aussi: Les experts de la Gendarmerie à nouveau mobilisés face à la Covid-19
“Identifier les victimes pour les rendre aux familles”
Parmi les gendarmes envoyés, on compte différentes expertises. Des spécialistes en odontologie et des dentistes qui opèrent plus spécifiquement sur des analyses des racines dentaires et des os maxillaires. Une méthode qui permet d’identifier une victime en comparant avec des examens dentaires passés. D’autres militaires de l’Arme sont spécialisés dans les empreintes digitales et la biologie ADN. Enfin, des médecins légistes et anthropologues font également partie de l’équipe. Aux commandes, le colonel Franck Marescal, directeur de l’IRCGN et le chef d’escadron Mikael Petit à la tête de l’unité d’investigation et d’identification de l’Institut. “Notre travail consiste à identifier les victimes pour les rendre à leur famille”, précise un des officiers. Le groupe forme ainsi l’unité de gendarmerie d’identification des victimes de catastrophes (UGIVC). En plus de ces 24 gendarmes, un groupe homologue de 21 policiers fait également partie du voyage.
[#AideInternationale] 21 enquêteurs et experts de #PoliceJudiciaire et de #PoliceScientifique sont arrivés à #Beyrouth.
Spécialistes de l’identification des victimes de catastrophes #UPIVC et des opérations en milieux particuliers #CONSTOX. pic.twitter.com/tHNMwnXpmK— Police nationale (@PoliceNationale) August 7, 2020
Pour le moment, la durée de la mission de la délégation française au Liban reste indéterminée. “Elle est encore en cours de détermination”, précise-t-on du côté de la direction générale de la Gendarmerie. Arrivés sur place, les experts français ont pris contacts avec les autorités libanaises. Ils se repartissent pour le moment les missions et secteurs d’intervention au cœur de la zone sinistrée. Les opérations de recherches, auxquelles participent également des militaires français de la Sécurité civile se poursuivent. Le bilan provisoire faisait état ce vendredi de plus de 150 morts et 5.000 blessés. Parmi eux, on déplore la perte d’un architecte français et d’une cinquantaine de blessés français. Le pôle accident collectif du Parquet de Paris a ouvert une enquête pour blessures et homicide involontaires, confiée à la Gendarmerie.
Espérons qu’ils n’en ait pas d’autres d’une telle ampleur à inspecter dans leus carrières.
https://www.lefigaro.fr/international/au-liban-des-enqueteurs-francais-pour-percer-le-mystere-de-l-explosion-20200813