
Il sera atteint le 5 novembre par la limite d’âge de général d’armée (60 ans). Rien ne dit pourtant qu’un nouveau chef va succéder à Richard Lizurey, actuel directeur général de la Gendarmerie. L’Elysée peut très bien décider de poursuivre le bail du patron des gendarmes. Son éventuel remplacement constituerait d’ailleurs une surprise. Mais, prolongation ou non, la relève est déjà prête.
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Des généraux après des préfets
Commandée par des magistrats dans l’après-guerre, la Gendarmerie a ensuite été dirigée par des préfets, à partir de 1995, puis par des généraux de Gendarmerie, à partir de 2004. Une rupture de la tradition poussée, explique un ancien gendarme familier de l’Elysée, par la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, et Jean-Louis Georgelin, l’ex-chef d’état-major particulier du président de la République.
Ce passage de témoin était appelé en interne. “Ce n’était pas très sain d’avoir ce plafond de verre : il faut que les meilleurs puissent être à la tête de l’Arme, d’autant plus que les gendarmes aiment se reconnaître dans l’un des leurs”, explique un général de Gendarmerie à L’Essor.

Un autre haut gradé analyse ce changement dans les CV des patrons des gendarmes comme une anticipation du futur transfert de l’Institution du ministère de la Défense vers la Place Beauvau. “A l’Intérieur, si une force militaire veut garder son statut, c’est logique d’avoir un militaire”, explique ce dernier à L’Essor.

Surtout, en 2004, l’Arme est prête à enfin être dirigée par l’un des siens. Si le nombre d’officiers généraux était bien maigre après la Seconde Guerre mondiale, le vivier d’étoiles de l’Institution s’est étoffé. On compte ainsi désormais 69 officiers généraux. Et, parmi eux, une poignée de “quatre étoiles” (généraux de corps d’armée) ou de “trois étoiles” (généraux de division), directeurs ou commandants de zone, pouvant potentiellement prétendre au poste.
Proximité du politique
Le portrait-robot des patrons des gendarmes est connu : il s’agit de personnalités âgées de plus de cinquante ans, qui ont exercé des postes de commandement et dans des domaines sensibles. Surtout, le ou la future impétrant(e) doit être connue des décideurs politiques, par exemple en les rencontrant lors d’auditions parlementaires ou en étant affecté au cabinet d’un ministre.

Il existe une voie royale pour devenir le chef des gendarmes. Guy Parayre, Roland Gilles, Jacques Mignaux et Richard Lizurey ont tous un point commun : celui d’avoir été le major général du directeur général avant d’être eux-mêmes nommés à ce poste. Seul Denis Favier a fait exception à cette règle. Il était le conseiller Gendarmerie du ministre de l’Intérieur Manuel Valls avant d’être nommé patron des gendarmes.

Mais si le major général Christian Rodriguez est donc, en toute logique, l’un des favoris à la succession dans les prochaines années de Richard Lizurey, on aurait tort de croire que les dés sont déjà jetés. “Il n’y a pas de mode d’emploi pour devenir directeur général”, avertit un haut gradé.
“Le directeur général est nommé en Conseil des ministres, une décision validée par les plus hautes autorités de l’Etat, à savoir le Président, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur, poursuit-il. Et ils peuvent nommer la personne qu’ils souhaitent.”
Et avec Emmanuel Macron, un président qui a fait de la rupture sa marque de fabrique, les gendarmes ne sont pas à l’abri d’une surprise. “Nommer un préfet ou un magistrat à la tête de la Gendarmerie serait maladroit et mal vécu”, s’étrangle un général. Une perspective peu réjouissante pour les gendarmes.
Gabriel Thierry
Il n’aura pas été inquiété dans l’affaire Benalla…………..
Pourtant, il y avait de quoi !… Car cette “magouille” obscure qui consiste à attribuer un grade d’officier supérieur à un “quidam dépourvu d’envergure” sans s’assurer des compétences que le rôle exige, confine à l’irresponsabilité punissable !… De surcroît, cela contribue à décrédibiliser les VRAIS officiers supérieurs d’active qui, eux font généralement leurs preuves en étant confrontés à la réalité du terrain. N’oublions pas que certains de nos “chefs” ont “aspiré dans nos rangs” des gens au comportement sulfureux, souvent pour s’attirer les bonnes grâces de “certains politiques” au comportement de lobbyistes …
On nous a privé de l’ homme parfait qui méritait à plus d’un titre cette haute fonction…! Un Chef exemplaire capable combatif compétent qui aurait été reconnu juste à la place de Chef de l’Institution.
Il a osé dénoncer devant des députés la cruelle vérité d’un laxisme d’Etat.
Il s’appelle le Général de CORPS D’ARMEE SOUBELET Bertrand.
Nous espérons retrouver un de ses émules parmi les futurs aspirants candidats