Près de quatre ans et demi après le jet d’une grenade ayant blessé à la main une jeune femme à Sivens, un maréchal des logis-chef du PSIG de Gaillac est jugé depuis ce mardi devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour ” “violences volontaires ayant entraîné une ITT de 15 jours avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique”.
Il été condamné à 6 mois de prison avec sursis et la condamnation est assortie d’une interdiction de porter une arme pendant un an.
#Sivens 6 mois de prison avec sursis pour le #gendarme qui avait blessé une zadiste en 2014, il a reconnu “une erreur” https://t.co/uQSEPqBTt7 pic.twitter.com/jRCtosWBfG
— La Dépêche du Midi (@ladepechedumidi) 8 janvier 2019
Le procureur Pierre Couttenier avait requis 8 mois avec sursis. Le représentant du ministère public a également réclamé que le militaire écope d’une interdiction d’exercer des missions de
maintien de l’ordre pour une durée “d’au moins trois ans”.
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Elsa M. âgée de 25 ans à l’époque, avait été gravement blessée à la main en ramassant une grenade de désencerclement jetée par le gendarme à l’intérieur d’une caravane, où elle s’était abritée avec deux autres manifestants. Les faits sont survenus trois semaines avant la mort dramatique de Rémi Fraisse.
Le gendarme a pour la première fois reconnu “une faute“. “Il n’y avait aucune menace particulière. Je voulais qu’ils sortent de la caravane. C’est une erreur de ma part, une mauvaise appréciation” a t-il dit à la barre, cité par la Dépêche.
Interrogé dans le cadre de l’enquête par l’IGGN, puis par la juge d’instruction, le militaire de 49 ans à la carrière sans tache avait toujours maintenu avoir lâché sa grenade en raison d’un groupe d’opposants “menaçants”.
“C’est une mauvaise appréciation de ma part liée à la multitude des missions et la fatigue”, souligne le sous-officier qui maintient “n’avoir jamais voulu jeter la grenade dans la caravane” a encore déclaré le militaire à la barre.
Le procès se poursuit.